06 janvier 2006

Baptême - Noël orthodoxe - Unité et magistère

"Jésus se fit baptiser par Jean dans le Jourdain" (Mc 1, 9)

05/01/2006 16:00:00 [Diocèse de Nice] [Mgr Sankalé.]


Religion : Les chrétiens d'Orient fêtent Noël

En raison de la différence entre calendriers grégorien et julien, Noël tombe le 7 janvier pour une grande partie des Églises orientales

05/01/2006 12:23:00 [La Croix : le journal quotidien en ligne - l'actualité Religion]


janvier 6, 2006
Communion... ?

L'Eglise est communio. Il ne peut y avoir d'Eucharistie sans lien ecclésial. Ce n'est pas un groupe d'amis mais une Eglise. Et c'est vrai est que nous avons souvent la tentation de dire qu'il est présent, parce que deux ou trois sont réunis en son nom. Même s'il s'agit d'une parole d'Evangile, le prendre au pied de la lettre, c'est justifier ce qui pourrait être n'importe quoi. Sa présence n'est pas de notre fait, elle dépend d'une fidélité à l'ensemble du texte, dans sa version polyphonique, dans l'héritage d'une tradition, mais aussi de réalité de nos coeurs et de notre ouverture réelle à sa présence. Dieu n'est pas ce que nous voulons qu'il soit, il est quand nous quittons nos vouloirs finis pour accueillir l'infini de sa présence.... "L'individualisation de la messe, son éloignement par rapport à l'unité du mémorial, et par là le caractère privé qu'elle a revêtu ont été un amalgame entre la messe et les honoraires,(...) la messe devient une unité privée de gens pieux (et aussi de gens qui ne le sont pas) qui y traitent avec Dieu de leurs péchés privés" (1) Ainsi l' existence chrétienne privée se retire du côté du rite, tandis que l'Eglise se maintient dans l'ordre légal. Où est alors la communio ? Même si Joseph Ratzinger décrit la situation au Moyen Age, on pourrait en tirer des parallèles sur la situation actuelle et méditer sur l'unité qui nous anime dans la fidélité à la communion apostolique.

(1) d'après Joseph Ratzinger, ibid p. 286

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janvier 5, 2006
La place du Magistère

Pour J. Ratzinger, le Magistère revendique le droit d'initiative "A la confusion d'une Eglise sans consensus, il a à dire la parole qui a le droit d'exiger le consentement de tous". (1).
Et je pense que cette affirmation est cruciale, même si elle est douloureuse pour de nombreuses personnes. Si l'unité n'était plus, si nous allions vers un populisme chrétien, nous perdrions ce qui est contre vents et marées notre force principale : la fidélité et l'unité d'une difficile succession apostolique, que l'on ne doit pas afficher comme titre de gloire, mais comme trace de ce qui est vie en nous, en dépit de tout ce que nous faisons contre elle, en dépit de nos faiblesses. Sur la Pierre d'un triple reniement, le Christ a fondé son Eglise...
(1) d'après Joseph Ratzinger, ibid p. 263

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janvier 3, 2006
Eglise et totalité

"Le caractère pleinement concret de l'Eglise ne signifie pas que tout le reste ne puisse être non-église." Le signe "d'égalité n'est pas mathématique". L'Esprit saint ne peut être ramené de force à un signe mathématique même là où il s'attache et se donne concrètement. (1)

Je ne pense pas que l'on aille plus loin sur la piste rahnérienne des "chrétien anonymes" mais cette phrase fait raisonner en moi des éléments lus chez Lévinas, dans "Difficile Liberté"... Il était question de cette facheuse prétention des chrétiens à vouloir détenir le monopole de la liberté. Je pense que lorsque l'on évoque l'unité des chrétiens, il est important de garder cette ouverture à ce que l'autre peut nous apporter. Non que nous puissions renier ainsi notre foi, mais parce que cette ouverture est pour moi évangélique... Elle rappelle la parabole des petits chiens qui se nourissent des miettes et qui parfois dépassent notre propre entendement...
(1) d'après Joseph Ratzinger, ibid p. 259

posted by klod @ 22:32 0 comments
janvier 2, 2006
Unité - III

Dans l'étude fondamentale que Vinzenz Pfnür a publié en 1975 : "Annerkennug des Confession Augustana durch die catholische Kirche ? Zu einer aktuellen Frage des katolisch-lutherischen Dialogs, on peut se demander si la Confession d'Augsbourg peut être un chemin possible pour une unité ? Non pas pour opposer Luther ou Mélanchton mais pour dépasser les controverses...
Cependant cette approche est délicate, ne serait-ce parce qu'un texte de confession n'a pas de valeur de fait, ni un caractère obligatoire d'enseignement. "La sola scriptura de Luther tend à ce résultat qu'un enseignement ecclésial n'a pas d'autres qualifications théologique que celle d'une interprétation exacte de l'Ecriture et reste de ce fait toujours révisable en fonction d'une meilleure interprétation de l'Ecriture". (...) "Avant de reconnaître la confession d'Augsbourg par l'église catholique il faudrait une reconnaissance de cette dernière par les protestants ce qui renvoie à là place de "l'Eglise dans la foi"... (1). Et cette reconnaissance protestante serait un évènement créateur d'une réalité oecuménique" (2), un espace ecclésial à construire.
En conclusion, il s'agit pour J. Ratzinger d'un sujet erroné. On ne peut reconnaître la confession d'Augsbourg mais l'on est appelé plutôt à favoriser "un dialogue sur la structure théologique et ecclésiale des confessions luthériennes et leur compatibilité avec l'enseignement de l'Eglise" (3)

Je crois que l'enjeu est peut-être interne à la confession protestante, qui en se dispersant n'a pas forcèment l'unité, si fragile mais lieu de conversion intérieure qui caractérise le catholiscisme...
(1) d'après Joseph Ratzinger, ibid p. 250
(2) ibid p. 251
(3) ibid p. 256

posted by klod @ 10:53